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De l'est à l'ouest, regards sur le cinéma asiatique
1 mai 2010

14 Blades

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Réalisateur : Daniel Lee
Genre : Wu xia pian ?
Pays : Chine, Hong Kong
Année : 2010
Durée : 1h54
Acteurs : Donnie Yen, Zhao Wei, Wu Chun, Kate Tsui

Sous le règne de la dynastie Ming, l'empereur est un pantin obsédé sexuel, et ce sont les eunuque qui détiennent le vrai pouvoir. Jinywei, la police secrète du gouvernement, est chargée de mener les basses besognes, tuant, massacrant même, les ennemis du gouvernement. Jia Jingzhong le chef des eunuques (Law Kar-Ying) fomente un putsch avec un prince habitué à ce genre de tactique (Sammo Hung), qui a perdu ses jambes suite à une précédente tentative de renverser le pouvoir. L'eunuque ordonne au chef de la Jinywei, Qinlong (Donnie Yen), de tuer le conseiller de l'empereur, qui serait un traitre et détiendrait une liste des traitres. Qinlong découvre rapidement que l'eunuque veut en vérité récupérer le seau impérial. Il devra fuir et lutter contre ses anciens frères pour rétablir la vérité.

Disons le tout de suite, 14 Blades est un film raté, je me suis tellement ennuyée que j’ai dû regarder en plusieurs fois ces deux heures de film. Pourtant sur le papier il aurait pu être un bon wu xia pian : une bonne histoire, un gros casting, de beaux décors, une belle photo etc. Malheureusement le réalisateur Daniel Lee n’a pas su mélangé les ingrédients correctement et le film souffre des mêmes défauts que son précédent film Three kingdom : Resurrection of the dragon (vous trouverez aussi la critique sur mon blog). L’histoire souffre d’une trop banalité et d’un scénario trop convenu sans aucune surprise, au bout de 20 minutes de films on sait presque déjà comment il va se continuer. Ce qui n’est même pas le pire du scénario, puisque pour cela il faudrait d’abord comprendre l’histoire, et c’est pas facile tellement les personnages et l’intrigue sont mal introduits, les « deus ex machina » (personnages qui sortent de nulle part) étant légion.

Evidement de tout ceci résulte un manque d’implication de la part du spectateur, encore amplifié par une sous-intrigue complètement inutile : l’histoire d’amour entre Donnie Yen et Zhao Wei, remplie de niaiserie (bon pas autant que An empress and the warrior j’admets) et tellement improbable qu’on y croit pas une seule minute. Je me demande si le personnage de Zhao Wei est atteinte du syndrome de Stockholm ou si elle est juste complètement cruche. Vu le vide intersidérale de ses répliques (« bouhou il n’y a plus de héros dans ce monde ! Il n’y a plus de dignité, dois-je épouser mon fiancé ou pas ? » pour résumer) déblatéré en gros plan sur le regard vide de l’actrice, je penche plutôt sur la deuxième solution. En enlevant tout ça, voir même le personnage entier de Zhao Wei on gagnerait facilement une demi-heure de film moins ennuyeux. Il me faut aussi aborder Donnie Yen, l’artiste martial est loin d’être à son avantage, le pauvre est affublé d’une perruque ridicule, jugez plutôt :

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Ajouter à cela le jeu très froid et austère de Donnie, on peut se demander comment il arrive à séduite (involontairement qui plus est) la jeune et jolie Zhao Wei ! Message aux réalisateurs et producteurs hong kongais/chinois : arrêtez d’engager Donnie Yen pour des rôles dramatiques, ou alors faites comme Tsui Hark dans Seven Swords, filmez le de dos. De tous les acteurs, seule Kate Tsui s’en sort honorablement, elle arrive à jouer une méchante charismatique qui ferait presque peur, elle est aussi aidée pour cela par un look détonnant.

Et les combats dans tout ça ? Parce que oui le film est censé être un wu xia pian, donc avec des combats. Et bien on est pour nos frais, déjà pour la quantité ils sont peu nombreux sur 2h de film et sont très court. Et mal réalisés, sur-découpées et agrémentées d’effets spéciaux improbables qui les font sortir tout droit d’un jeu vidéo ! Quant aux fameuses quatorze lames on les aperçoient à peine et elles sont sous-utilisées, pas de quoi nommé le film de là.

En résumé on a droit à un wu xia pian qui ne brille ni par son scénario indigent, ni par ses petits combats ratés. Où est donc l’intérêt du film ? Il n’en a qu’un : une photographie lumineuse magnifique, la scène entre Donnie Yen et Zhao Wei la nuit près d’un lac est d’une beauté visuelle à couper le souffle. Mais ça ne suffit pas pour sauver un film.

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Note : 2/10 (un point pour la photo et un point pour Kate Tsui)

 

 

 

 

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Commentaires
E
14 blade est un très bon film amplifier avec une sacrée histoire d'amour entre donnie yen et zhao wei franchement c'est du coupe soufle
A
Oui c'est vrai j'ai mal utilisé l'expression, je voulais souligner le fait que les personnages sont très mal introduits
L
"deux ex machina", ce ne sont pas simplement les "personnages qui sortent de nulle part", mais LE personnage qui arrive à point nommé, en général à la fin d'une pièce ou d'un film, ou d'un livre, et règle d'un seul coup toutes les intrigues en suspens :-)<br /> Sinon, le film est totalement insipide, en effet...
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